Développement de l’aéroport de Châteauroux

L’implantation la plus emblématique semble devoir être constituée par la nouvelle société Cabin ExpAir. Fondée par Gille Morin, ancien Président de Sicma Aeroseat, cette entreprise est spécialisée dans la rénovation complète des cabines d’avion. Elle propose en particulier un rétrofit rationnel de sièges à travers la mise en oeuvre de sous-ensembles standard adaptables à différents sièges existants, avec à la clé un gain de masse. Cabin ExpAir s’est installée dans un nouveau bâtiment de 1 250 m² financé par l’aéroport. Au sein de ce même de ce bâtiment, s’est installée la société Egide Aviation.

Avec un effectif de cinq salariés, Egide Aviation effectue de la maintenance Part 145 pour des aéronefs de moins de 5 700 kg. Elle assure également l’examen de navigabilité et renouvellement de CEN ainsi que la boroscopie en partenariat avec la société Savina Technic implantée depuis avril 2011 dans le même bâtiment. Compensant pour partie les tâches précédemment assurées par Europe Aviation, la joint-venture Dale Aviation / LAS France a permis de reconstituer l’offre en matière de maintenance d’avions commerciaux. Installée à proximité immédiate de la société ATE, la co-entreprise effectue des checks A, B et C.

La mise en place de cette offre industrielle qui caractérise un véritable « one stop shop » devrait permettre au Châteauroux Air Center de mieux affronter la concurrence d’autres centres de stockage et de démolition d’avions qui se développent actuellement. Le dernier projet en date évoque la création à Alice Springs (Australie) d’un nouveau centre de stockage capable d’accueillir jusqu’à trois cents appareils. L’arrivée des premiers appareils sur ce site de 110 hectares devrait être effective à partir de la fin de l’année 2011.

L’aéroport de Châteauroux-Centre aura à la mi-2013 un hangar de 8 000 m2 destiné à la maintenance d’avions : une SCI, associant à 72 % AM Finances – présidée par Jacques Monod, également président de la société d’ingénierie suisse Monod-Piguet + Associés et de sa filiale française, basée à Strasbourg – et à 28 % la Sem de l’Aéroport, va porter ce bâtiment d'un coût de 10 M€.
Parallèlement, l’aéroport va se doter d’une nouvelle tour de contrôle de 39 mètres de hauteur, dont le financement est pris en charge par l’Etat.

La Région Centre mise sur le développement industriel de l’aéroport Marcel Dassault de Châteauroux.
Elle lance la construction d’un nouvel hangar de maintenance aéronautique de 10.000 m2 dans le but d’accueillir sur cette vaste plate-forme aéroportuaire de nouvelles entreprises.
C’est un pari que fait la société d’économie mixte qui gère l’aéroport Marcel Dassault de Châteauroux. En implantant des nouvelles infrastructures, elle espère attirer de nouvelles entreprises. Pour la Région Centre, devenue propriétaire du site fin 2007 dans le cadre de la loi de décentralisation, l’aéroport a vocation à devenir la locomotive industrielle de la filière aéronautique régionale. Elle ambitionne d’en faire « le pôle français de la maintenance, de la réparation et de la révision des avions (MRO) ». Sa décision de construire un hangar de maintenance de 10.000 m2, dimensionner pour accueillir des avions de la taille de l’A380, s’inscrit dans cette stratégie. Un investissement de 15 M€ pris en charge par la SEM à hauteur de 28% et par une société de promotion immobilière privées pour 72%.

Le hangar actuel de 16.000 m2 qui regroupe sur la plateforme de Châteauroux quatre cabines de peinture© Aeroport de ChâteaurouxCe futur hangar pour la construction duquel un appel d’offres est en cours et dont les travaux devraient débuter au printemps, mesurera 100 m de côté et 38 m de haut. D’où la nécessité de construire une nouvelle tour de contrôle de 40 m de haut. Les travaux doivent également débuter au printemps 2015. L’ensemble devrait être opérationnel au printemps 2016. Il viendra compléter les installations actuelles et en particulier le vaste hangar de 16.000 m2 qui date de l’époque où Châteauroux était une base de l’US Air Force (de 1951 à 1967).

La déconstruction d’avions de ligne est en perte de vitesse après avoir été pendant longtemps une activité phare de l’aéroport de Châteauroux-Déols© Aeroport de Châteauroux
Châteauroux-Déols vise la barre des 10.000 tonnes de fret aérien annuel. En 2014, il devrait atteindre la moitié.© Aeroport de ChâteaurouxCe hangar est occupé par la société ATE, spécialiste européen de la peinture aéronautique, sous-traitant notamment d’Airbus AIRBUS Constructeur européen (filiale à 100% d’EADS) détenant 50% du marché mondial des avions de ligne. Airbus a vendu 11.500 avions depuis sa création en 1970. . Il regroupe quatre cabines dont une pour les avions de la taille d’un ATR72, une pour A320/737 et deux pour les gros-porteurs de type A330. La piste de 3.500 m de long est évidemment un atout, tout comme les 30 hectares de parking aéronautique. L’aéroport dispose également de 40 hectares de foncier disponibles et « embranchables » directement sur la piste.

L’aéroport de Châteauroux privilégie les lignes saisonnières avec des petits modules plutôt qu’un hypothétique trafic low cost dévoreur de subventions publiques© Aeroport de ChâteaurouxPour l’heure, les activités industrielles qui comprennent notamment la déconstruction des avions de ligne (une activité en retrait), représentent un tiers du chiffre d’affaires de l’aéroport. Les deux autres tiers se répartissent à parts égales entre le fret aérien et l’entraînement. Beaucoup de compagnies aériennes, ainsi que l’armée de l’air, utilisent la longue piste de Châteauroux pour l’entraînement de leurs pilotes. Cette activité génère la moitié des 12.000 mouvements annuels.

Les vols d’entrainement demeurent une activité emblématique de l’aéroport de Châteauroux.© Aeroport de ChâteaurouxChâteauroux possède un potentiel important du fait du dimensionnement de ses infrastructures. L’aéroport souffre toutefois d’un déficit d’image. L’accueil du championnat du monde de voltige aérienne, en août 2015, devrait attirer l’attention sur cette plate-forme aux multiples visages.
Gil Roy

L’aéroport de Châteauroux-Centre va agrandir ses infrastructures. Spécialisée dans la maintenance aéronautique, le fret, l’entraînement de pilotes (civils et militaires) et aux essais techniques d’aéronefs, la plateforme qui porte le nom de l’industriel Marcel Dassault va accueillir un nouveau hangar de maintenance de 10 000 m². La construction du bâtiment, qui sera lancée le 19 novembre, s’inscrit dans le cadre du projet de création d’un « Air Center Européen » sur 40 hectares de terrains directement reliés à la piste de l’aéroport, l’une des plus grandes en Europe avec ses 3 500 mètres de long et 45 mètres de large.

À travers ce projet, la région Centre-Val de Loire, propriétaire et gestionnaire de l’Aéroport de Châteauroux depuis mars 2007, ambitionne de faire de la plateforme le pôle européen de la maintenance, de la réparation et de la révision des avions (MRO) avec une gamme complète de services couvrant les différentes étapes de la vie d’un avion : peinture, aménagement intérieur, maintenance, changement d’usage, déconstruction et recyclage.

La région Centre-Val de Loire a débloqué 16 millions d'euros pour la construction de ce hangar, qui s’accompagne de la construction d’une nouvelle tour de contrôle de 40 m de haut. Le bâtiment de maintenance devrait être livré en 2017.

Déjà premier site de peinture d’aéronefs en Europe, l’aéroport de Châteauroux-Centre, abrite la société ATE (Groupe Air Works, Air Livery) dans un atelier de 16 000 m². Ce spécialiste européen de la peinture aéronautique accueille tous types d’avions (civils et militaires) dans ses quatre cabines.

L’industrie aéronautique en région Centre-Val de Loire représente 321 établissements et 18 700 emplois. La région concentre 9 % des entreprises françaises de l’aéronautique.

Implanté à Châteauroux en Région Centre-Val de Loire, l'aéroport Marcel Dassault entend amplifier sa vocation industrielle avec un nouveau hangar et une nouvelle tour de contrôle.

La Région Centre-Val de Loire a décidé de prendre le taureau par les cornes et donner un coup d'accélérateur au développement de l'aéroport Marcel Dassault à Châteauroux. Il s'agit de s'appuyer sur les points forts de la plate-forme : le stockage et le démantèlement d'avions en fin de vie ainsi que la maintenance. Egalement connu pour les facilités qu'il offre pour les essais techniques avion et la formation des pilotes (piste de 3 500 m, espaces dégagés, absence de couvre-feu,...), l'aéroport Marcel Dassault compte développer cette vocation industrielle en se dotant d'un nouvel hangar de très grande taille et d'une nouvelle tour de contrôle. Baptisée "Le Phare", la tour fera 42 mètres de haut. L'Etat participe au financement à hauteur de 3 M€. Par contre, la Région Centre-Val de Loire prend en charge la maîtrise d'oeuvre du hangar, baptisé "La Cathédrale" en raison de ses dimensions : 38 mètres de hauteur et une surface de 8 540 m2. Ce qui le rend capable d'accueillir les plus gros avions du monde. Il n'existe que 22 structures de ce type dans le monde. Le hangar sera mis à la disposition d'avionneurs, de compagnies aériennes ou d'industriels, pour des activités de peinture, de maintenance ou de conversion avions. L'aéroport Marcel Dassault compte déjà plusieurs entreprises dans la maintenance et les activités annexes : ATE (peinture avions), Dale Aviation (maintenance), Egide Aviation (maintenance avions légers et hélicoptères), Veolia et Vallair (démantèlement et recyclage avions).