Enhance Aéro (CFE) - Dernière chance

La société française Enhance Aero [1] vient de livrer (30 décembre 2010) le douzième Embraer 145 de la série des 14 exploités précédemment par Alitalia et rachetés par la compagnie aérienne ukrainienne Dniproavia en novembre 2009. Les avions sont transformés par le centre de maintenance de la société, basée à Clermont-Ferrand.

Enhance Aero a été fondée en 2007. Elle emploie aujourd’hui 130 personnes (35 techniciens expérimentés, 25 pilotes commandant de bord et instructeurs et 15 ingénieurs de navigabilité) recrutées majoritairement sur le site de Clermont-Ferrand, qui comprend le siège de la société et le hangar de maintenance situé sur l’aéroport de Clermont-Ferrand Aulnat. Un bureau d’étude et d’ingénierie a également été ouvert en juin 2009 dans la zone aéroportuaire de Roissy Charles de Gaulle (Paris). La société supporte les compagnies aériennes dans tous les domaines de leur activité : gestion et maintien de navigabilité de la flotte, maintenance en ligne et en base, formation des techniciens et équipages, analyse de la sécurité des vols, accompagnement dans la mise en place de leur organisation et procédures, assistance à la mise en œuvre des systèmes d’information dédiés aux métiers de la maintenance...

Enhance Aero, société de maintenance aéronautique, basée à Clermont-Ferrand, poursuit son expansion et annonce la création de partenariats stratégiques, en marge du salon du Bourget du 20 au 26 juin 2011. Enhance Aero annonce notamment l'acquisition d'un nouveau site à Trieste, en Italie. Le site est composé de 3500m² de hangars et de surfaces importantes de bureaux. Cette unité va compléter l’offre industrielle de l’entreprise, déjà présente sur les aéroports de Clermont-Ferrand (2000 m2) et du Castellet (2500 m2). Le site de Trieste, stratégiquement situé à proximité de la clientèle des pays de l’Est, offre aussi à Enhance Aero l’opportunité de développer un grand centre de formation.
Parallèlement, la société clermontoise annonce la signature d'un partenariat avec Swiss-Aviation Software, leader européen des solutions de maintenance avions grâce au progiciel « Amos ». Depuis sa création, Enhance Aero s’appuie sur AMOS pour développer des processus performants et capables de soutenir sa forte croissance.
Enfin, Enhance Aero crée une nouvelle entité, Ennhance Aero Logistics, qui permet de distribuer des pièces aéronautiques dans le monde entier, répondant ainsi aux demandes de tous les clients : compagnies aériennes, centres de maintenance, revendeurs et autres acteurs du secteur aéronautique. Le centre logistique de l’entité, situé à proximité de l’aéroport Roissy Charles-De-Gaulle, offre une capacité de stockage et de transit permettant d’allier réactivité, prix compétitifs et disponibilité, avec un accès 24h/24.

Il aura fallu à peine trois ans à Bruno Lechevin pour construire un groupe qui fait aujourd’hui autorité dans le domaine de l’aéronautique. Lauréat du trophée AVIA 2010, Enhance Aero a connu un développement exemplaire et affirme son ancrage local.

Bruno Lechevin, créateur d’ENHANCE AERO, se félicite de son implantation clermontoise qui possède de solides atouts : un tissu d’industriels très compétents, une situation centrale, une plateforme aéroportuaire bien équipée.

Au travers de ses trois activités – consulting, maintenance et engineering – le groupe ENHANCE AERO propose des solutions d’intégration des métiers supports au cœur des compagnies aériennes : maintenance en ligne et en base, engineering (gestion et maintien de navigabilité), consulting et assistance projet, expertise technique, qualité et audit, formation de techniciens et d’équipages, analyse et sécurité des vols…
L’aventure commence avec la création, fin 2006, d’ENHANCE AERO Consulting, société spécialisée dans le conseil et l’audit dans les domaines de la maintenance, de la gestion de projet… « Nous accompagnons nos clients afin de leur permettre d’acquérir la maîtrise des standards européens » explique Bruno Lechevin. Quelques mois plus tard, l’entrepreneur crée, fin 2007, ENHANCE AERO Maintenance en se positionnant dès le départ sur une offre de prestation globale. « Nous aidons nos clients qui veulent rentrer dans les standards européens (EASA), en leur offrant un accès à une prestation complète à la fois en terme de suivi de la navigabilité des avions, de définition des chantiers de maintenance, de suivi, de dépannage, de convoyage et de vols de contrôle éventuels des avions ». Pour cela, l’entreprise a obtenu tous les agréments exigés par les autorités aéronautiques et peut à ce jour travailler sur EMBRAER, FOKKER, FALCON, CESSNA. Elle intervient soit en direct sur les escales de ses clients, soit au sein de son hangar de 2000 m² installé sur la plateforme aéroportuaire clermontoise.
Compte tenu de la multiplicité des compétences exigées par la maintenance, ENHANCE AERO a recours à la sous-traitance et sur ce point, l’entreprise affiche clairement son ancrage régional : « Il y a dans la région et plus particulièrement sur la plateforme des industriels très compétents avec lesquels nous avons développé des partenariats de travail que nous tenons à poursuivre » affirme Bruno Lechevin.
Ainsi, NSE, Slicom, Techno-Logistique, Marlier, pour ne citer qu’eux, complètent l’équipe de l’entreprise forte de près de 80 salariés dont 16 pilotes de ligne, des mécaniciens, des ingénieurs, des responsables projet, un bureau technique, des logisticiens ou encore des qualiticiens. Cette implantation sur la plateforme aéroportuaire clermontoise présente un double avantage : « Elle est située au cœur de notre zone de clientèle et elle est équipée d’un dispositif atterrissage tout temps et d’une zone de point fixe pour les essais moteurs ». Autant d’atouts qui permettent aujourd’hui à l’entreprise d’effectuer la majeure partie de son activité à Clermont. Si Michelin Air Service reste le client historique de l’entreprise, son développement dépasse largement les frontières nationales puisqu’elle réalise près de 75 % de son chiffre d’affaires à l’international, en direction notamment des pays de l’est (elle assure le reconditionnement des 14 Embraer d’ex Alitalia rachetés par une compagnie ukrainienne) et de l’Afrique. Toujours dans l’optique d’une offre globale, Bruno Lechevin lance, fin juin 2009, ENHANCE AERO Engineering qui propose aux compagnies de gérer le suivi de navigabilité de leur flotte.
Depuis sa création, le groupe a doublé son chiffre d’affaires pour atteindre 8 millions d’euros fin 2009. «Malgré la crise, notre carnet de commandes est plein et nous avons des perspectives d’embauche dans les métiers techniques». Sur ce dernier point, Bruno Lechevin reconnaît qu’il y a un manque de main d’œuvre qualifiée et qu’il faut agir : « Nous nous impliquons dans la formation en accueillant des apprentis et des stagiaires des lycées Camille Claudel et Roger Claustres, pour des sessions longues, de un à trois ans, afin de former les jeunes à nos métiers ».

C'est un coup très dur qui est arrivé au spécialiste de la maintenance aéronautique clermontois.
Quand, l'an dernier, son plus gros client a refusé de régler une facture de 4 millions d'euros d'impayées. D'où une assignation au tribunal, une saisie conservatoire de six avions appartenant au client indélicat (la compagnie DnieprAvia) et une procédure de sauvegarde lancée auprès du tribunal de commerce de Clermont-Ferrand fin Avril.

Cet acte juridique, inspiré du fameux "chapitre 11"américain, ne signifie pas que l'entreprise est en cessation de paiement. Il permet à la PME de se protéger en obtenant un moratoire sur le paiement. Il permet à la PME de se protéger en obtenant un moratoire sur le paiement de ses dettes, puis de se réorganiser pour assurer sa pérennité et l'emploi. "C'est un outil stratégique qui nous permet de respirer et de retrouver des marges de manœuvre financières en attendant la fin du procès", explique le pdg, Bruno Léchevin. Lequel fait remarquer que la valeur vénal des avions saisis représente quatre à cinq fois le montant de la somme qui lui doit le transporteur ukrainien.
Reste que ce manque à gagner a touché de plein fouet ses projets de développement. Ainsi, le projet d'implantation au Castellet a été arrêté, alors que celui relatif à la base Italienne de Trieste avec le transporteur Linxair est ralenti, sans être abandonné. De même, le bureau d'ingénierie ouvert en région parisienne a été fermé et les effectifs redéployés à Clermont-Ferrand où la PME vient de s'établir dans les locaux (hangars et bureaux) laissés vacant par Régional.
"Nous n'avons procédé à aucun licenciement, mais à l'arrêt des CDD et des contrats d'apprentissage et intérimaires", affirme le pdg. Les effectifs, de 130 salariés l'an dernier sont retombés en dessous de la centaines. "
Mais, assure-t-il, nous sommes plutôt dans une logique de renforcement du personnel."Car si deux des activités d'Enhance Aero sont affectées par le défaut de paiement ukrainien (la maintenance et la mise à disposition d'équipages) le pdg affirme que les autres activités du groupe (l'ingénierie, la formation, la consultance et l'affrètement) se portent plutôt bien. C'est notamment le cas pour cette dernière activité qui se développe bien avec les deux EMB-145 achetés l'an dernier et affrétés régulièrement par un grand constructeur automobile (Ndl : Peugeot). JPC

Grâce à la reprise de BCA, la PME accroît son activité de maintenance d'avions.

L'entreprise clermontoise Enhance Aero vient d'annoncer la reprise d'une partie de Business and Commuter Aircraft ( BCA). Cette société française sexagénaire, basée dans la zone de l'aéroport de Lyon-Bron, est spécialisée dans les services de maintenance d'avions d'affaires appartenant à des Etats, à des opérateurs ou à des propriétaires privés. Elle réalise 15 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 40 salariés. Son expertise concerne en particulier la modification des avions pour des missions spéciales.

«  La complémentarité entre BCA et Enhance Aero va créer de nouvelles synergies techniques et commerciales pour satisfaire notre clientèle, notamment le ministère de la Défense », indique Bruno Lechevin, fondateur et président d'Enhance Aero (60 salariés). «  BCA a des agréments qui vont nous permettre d'aller chercher de nouveaux marchés. Avec cette reprise, Enhance Aero revient à son métier d'origine : la maintenance pour compte de tiers », poursuit le dirigeant, qui prévoit un chiffre d'affaires 2015 de 15 millions d'euros pour Enhance Aero.

Début 2012, cinq ans après sa création, la société s'est en effet lancée dans un autre métier : l'affrétement d'avions lui appartenant pour des tour-opérateurs, clubs sportifs, entreprises… En 2014, sa compagnie aérienne, qui compte 30 pilotes et hôtesses, a transporté 60.000 passagers. Cette activité a permis à l'entreprise de résister aux conséquences de la défection d'un client ukrainien de sa branche maintenance. Une décision de justice ayant finalement accordé à Enhance Aero la propriété des avions que ce client lui avait confiés, ces circonstances, qui auraient pu lui être fatales, donnent un nouvel essor à son activité d'opérateur de vols.

Un prêt de 8,5 millions d'euros accordé par La Banque Postale fin 2014 et un apport en fonds propres d'Audacia, de 2,5 millions d'euros, lui ont permis d'entreprendre leur remise en état : «  Avec six avions en vol, nous avons multiplié par deux notre flotte d'Embraer 145. Nous en avons encore sept à remettre en état. Cela nous laisse de la marge  », apprécie Bruno Lechevin, avant de dévoiler son projet de lancer, d'ici à six mois, des vols commerciaux réguliers au départ de Clermont-Ferrand et d'autres villes. Sylvie Jolivet, Les Echos

La société clermontoise (Puy-de-Dôme) de maintenance aéronautique Enhance Aero vient de décrocher un contrat portant sur 30 millions d'euros.

Enhance Aero, implantée sur la plateforme aéronautique de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), a officialisé vendredi 29 mai un contrat avec le constructeur d'avions Daher pour l'entretien de ses avions de liaison. Ce contrat de maintenance, d'un montant d'environ 30 millions d'euros et d'une durée de six ans, prévoit la maintenance des 27 avions de liaison TBM 700 du ministère de la Défense, par le groupe Daher et Enhance Aero, réunis dans un partenariat.

Il s'agit de la maintenance d'avions d'affaires à hélice d'une capacité de 4 places, utilisés par le ministère de la Défense pour transporter ses hauts-gradés. Daher avait jusque-là l'exclusivité de ce contrat.

"Pour des raisons de souplesse et de compétitivité, la maintenance se fera à terme en majorité sur le site de Clermont-Ferrand, qui sera chargé de l'entretien, de la gestion de navigabilité et du dépannage, tandis que le site de Daher à Tarbes conservera ses activités de fourniture de pièces, d'outillage et de formation.Ce contrat va nous permettre de renforcer notre visibilité dans le monde très fermé et réglementé de l'aéronautique. C'est une belle preuve de confiance, maintenant il faut transformer l'essai", s'est réjoui le président et fondateur d'Enhance Aero, Bruno Lechevin. Huit nouveaux emplois directs vont également être créés sur le site clermontois.
Geneviève Colonna d'Istria

A l'étroit dans ses nouvelles installations de Clermont-Ferrand-Aulnat, le groupe pourrait, à moyen terme, envisager une extension de ses installations de l'ordre de 3000 à 4000m². Il dispose déjà de 5200m² de hangars et de 1500m² de bureaux sur ses deux sites de Clermont-Ferrand et Lyon -Bron. Le secteur de la maintenance représente 50% du chiffre d'affaires d'Enhance Aéro....

a nouvelle est tombée fin avril : la société Enhance aéro doit être expulsée de la plateforme aéroportuaire d’Aulnat dans les plus brefs délais. Le tribunal administratif a donné raison au gestionnaire de la plateforme, Vinci Airports.

Après 18 mois de loyer impayé, ce qui représente 566 000 euros, et une dette qui s’accumule, Vinci Airports a annoncé la nouvelle vendredi. Un coup dur pour les 80 salariés de l’entreprise. Comme pour Florent, qui travaille ici depuis 8 ans : « ça représente ma vie pare que tous les matins quand je me lève, je suis content de venir au travail parce que ce que je fais, j’aime ça. En plus, je le fais dans ma région de cœur. Pour l’instant, tout allait bien pour moi, jusqu’à vendredi (1er juin) ».

Depuis plusieurs années, le conflit s’enlise entre la PME et le gestionnaire. Créée en 2007, Enhance aéro s’installe sur la plateforme. En 2011-2012, ils doivent se déplacer dans de nouveaux locaux pour laisser leur place à une autre entreprise. Des nouveaux locaux vétustes, selon le président-fondateur, qui auraient nécessité une remise aux normes de plus de 160 000 euros. Des frais engagés directement par la société. S’ensuit des projets de développement industriel à hauteur de 450 000 euros ; le lancement d’une compagnie aérienne, Fly Kiss, qui n’a duré que quelques mois, sans soutien de l’aéroport et des collectivités selon le président-fondateur ; un loyer majoré de 30 %.
« Mener à la fois des investissements, des projets, recruter puisqu’on a créé une trentaine d’emplois ces deux dernières années, explique Bruno Lechevin. Et subir des aléas des marchés et de l’économie font qu’on s’est retrouvés en difficulté face à Vinci, et font que la situation est tout à fait résorbable ».

Un arrêté d'expulsion en 2015

Du côté de l’aéroport d’Aulnat, qui s’occupe de la plateforme pour le compte de Vinci Airports, les difficultés de la société ne datent pas d’hier. « Depuis leur déménagement, il y a des problèmes avec l’entreprise », évoque Cyril Girot, directeur de l’aéroport de Clermont-Ferrand. « La dette toute cumulée par la société est de plus de 900 000 euros. Certains impayés sont incontestables et ont été confirmés par le tribunal administratif. Notamment les 566 000 euros de loyers impayés. On avait déjà obtenu un arrêté d’expulsion en 2015. Mais compte tenu de la situation, nous avons privilégié la conciliation. »
Jusqu’en décembre 2017. Dès janvier, la résiliation de leur bail a été prononcée.

L’expulsion devrait être effective d’ici quelques semaines. Même si, les discussions ont repris entre les deux parties.
« On est dans une situation aujourd’hui où l’expulsion, si elle devait être mise en œuvre, aboutirait à la cessation de l’activité et au licenciement sec des salariés du site », insiste Bruno Lechevin.
La société Enhance aéro a d’ores et déjà fait appel de la décision du tribunal administration.

En conflit avec Vinci Airports, gestionnaire de la zone aéroportuaire d'Aulnat (Puy-de-Dôme) et sous le coup d’une expulsion mise à exécution durant l’été, l'entreprise de maintenance Enhance Aéro a porté l'affaire devant le Conseil d'État, qui examinait le dossier ce jeudi, à Paris.

C’est sans doute le dernier round pour Enhance Aéro, dont le cas était examiné, ce jeudi, à Paris, devant le Conseil d’État.
En conflit avec Vinci Airports, gestionnaire de l’aéroport Clermont-Ferrand Auvergne, à Aulnat (Puy-de-Dôme), où elle est installée, l’entreprise a fait l’objet d’un arrêté d’expulsion en avril dernier, qui a été mis à exécution début août. Depuis, Enhance Aéro et les quatre-vingts employés du site, spécialisés dans la maintenance aéronautique, ont cessé leur activité. L’entreprise fait l’objet d’une procédure de redressement judiciaire.
Le PDG, Bruno Lechevin, a décidé de porter l’affaire devant la plus haute juridiction administrative car il conteste l’ordonnance d’expulsion, prononcée en raison de loyers impayés de 566.000 €, et demande un sursis « nécessaire à la survie de l’entreprise ».

Un conflit qui remonte à 2014
De son côté, Vinci Airports estime la dette totale à près de 900.000 € et a eu, hier, au Conseil d’État, l’appui du rapporteur public, Benoît Bonhert, qui a conclu au rejet du pourvoi d’Enhance Aéro, estimant que les loyers impayés sont « de nature à compromettre le bon fonctionnement du service public ».
Le magistrat a également retenu deux débuts d’incendie survenus dans les locaux d’Aulnat, en décembre dernier, affirmant qu’Enhance Aéro avait « porté atteinte à la sécurité de l’ordre public ».

Vinci Aiports avait dénoncé le bail d’Enhance Aéro dès janvier dernier, afin de mettre un terme à un conflit dont les premiers épisodes remontent à 2014. Et le rapporteur public de souligner que la demande d’Enhance Aéro n’avait pas lieu d’être, « les transactions et les échéances d’apaisement n’ayant pas été respectées par la société ».
Décision dans les semaines à venir

Le Conseil d’État suivra-t-il ces conclusions?? Réponse dans les semaines à venir, quand il fera connaître sa décision. En attendant, les bureaux d’Enhance Aéro ont été évacués mais les aéronefs en cours ou en attente de maintenance restent dans les hangars ou sur le tarmac d’Aulnat.

Patrice Campo

" Une offre de reprise d’Enhance Aéro, basée à Aulnat et liquidée début octobre, a été déposée au tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. Malgré la préservation annoncée d’une moitié des emplois, cette offre suscite l’hostilité déclarée des salariés.

La société de maintenance aéronautique Ehnance Aéro, dont la liquidation judiciaire a été prononcée le 2 octobre, fait l’objet d’un projet de reprise. Une offre a été déposée au tribunal de commerce de Clermont-Ferrand mais elle suscite l’hostilité déclarée des salariés.

Cette offre est double, en réalité, puisque l’entreprise parisienne Icare s’est alliée à la société de conseil Team’R pour la porter. Or Team’R appartient à Bruno Lechevin, qui était PDG du groupe Enhance Aéro, dont les deux sociétés principales ont été liquidées. D’où l’opposition des salariés, clairement exprimée lors d’une consultation interne : 80 % de contre parmi les 41 employés directement concernés.

Les salariés inquiets après la liquidation d'Enhance Aéro, à Aulnat (Puy-de-Dôme)

« C’est une position qui a de l’importance. Les salariés n’ont plus confiance en M. Lechevin », explique Me Jean-Louis Borie, qui représentera les employés d’Enhance devant le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. Celui-ci examinera l’offre de reprise lors d’une audience qui devrait se tenir d’ici le 10 novembre.
L’offre ne tient pas, selon l’avocat des salariés

Pour l’avocat des salariés, en l’état l’offre « ne tient pas » pour deux raisons. « D’une part, il y a une ambiguïté sur le lieu d’activité ». Les repreneurs semblent en effet tenir pour acquise l’autorisation d’occupation du domaine public, autrement dit l’autorisation de poursuivre l’activité dans les locaux d’Enhance, à Aulnat, d’où l’entreprise a été expulsée en août à la demande de Vinci Airports, gestionnaire de l’aéroport, en raison de loyers impayés.

« D’autre part, l’offre indissociable suppose que M. Lechevin reste aux manettes des filiales du groupe, condition que le parquet n’acceptera pas », appuie Me Borie.

En termes d’emplois, les repreneurs s’engagent à conserver vingt-trois des quarante-et-un salariés d’Enhance Aéro. « Il y a malgré tout un rejet massif de cette solution car nous avons totalement perdu confiance en notre ancien dirigeant. Nous espérons qu’une autre perspective émergera », témoigne un représentant du personnel.

Premier élément de réponse lors de l’audience. Puis il faudra attendre le délibéré."

rasta airlines a écrit:Une offre de reprise sur sa propre entreprise en liquidation judiciaire? ?.  Ce type  a un culot d'un niveau intercosmique .tout simplement fascinant.

L’offre unique de reprise pour Enhance Aéro, en liquidation judiciaire, a été présentée ce jeudi au tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. L’entreprise de maintenance aéronautique, basée à Aulnat (Puy-de-Dôme), emploie quarante-deux personnes qui rejettent en grande majorité cette offre jugée « irréaliste ».
L’offre de reprise d’Enhance Aéro a été améliorée mais elle est toujours clairement rejetée par les salariés.
Le groupe parisien Icare a porté à vingt-neuf, sur quarante-deux, le nombre d’emplois qu’il prévoit de maintenir, dans le cadre de la procédure de reprise, suite à la liquidation judiciaire d’Enhance Aéro.
Cette offre a été détaillée en audience, ce jeudi, devant le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand. Mais elle comporte toujours une collaboration avec Bruno Lechevin, l’ancien dirigeant de l’entreprise, pour qui la défiance des salariés est totale.
« Inconsistances et amateurisme »
« Ce n’est pas la seule raison de leur rejet », précise leur avocat. Me Jean-Louis Borie a communiqué au tribunal l’analyse des salariés qui estiment que « le plan d’affaires du repreneur n’est pas sérieux ». Il est jugé « plein d’inconsistances et d’amateurisme », a estimé un représentant du personnel à la barre.
Un repreneur dont les salariés ne veulent pas chez Enhance Aéro
Du reste, « même le procureur s’est prononcé contre cette offre de reprise », ajoute Me Borie. Preuve supplémentaire que la plupart des salariés préfèrent désormais « passer à autre chose », trente-six d’entre eux ont saisi le Conseil de prud’hommes pour « résiliation de leur contrat de travail aux torts de l’employeur ».
Décision le 15 novembre

Le candidat repreneur n’a pas non plus d’accord, à ce jour, avec le gestionnaire de l’aéroport, qui avait obtenu l’expulsion d’Enhance Aéro en août pour loyers impayés. Les représentants de l’aéroport doivent communiquer au tribunal leur position sur ce point au plus tard mercredi prochain. Soit la veille de la décision du tribunal lui-même sur l’offre de reprise, attendue jeudi 15 novembre.

Patrice Campo